samedi 22 août 2009

Né dans la rue - Graffiti

Depuis les années 80, le graffiti est devenu un phénomène mondial qui a gagné notamment l'Europe et l'Amérique du Sud. En même temps il s'est diversifié dans sa forme. Aujourd'hui, les artistes qui travaillent dans la rue emploient également d'autres techniques que la peinture à la bombe, comme par exemple l'affichage, le collage ou encore le pochoir. Certains ne considèrent pas leur travail comme étant directement issu du graffiti, d'autres au contraire revendiquent haut et fort cet héritage, en employant le lettrage, l'illustration ou la peinture à la bombe. La Fondation Cartier a proposé à une dizaine d'artistes parmi les figures les plus importantes de la scène contemporaine mondiale, de créer des oeuvres spécialement pour l'espace d'exposition du rez-de-chaussée. Le graffiti a pris son essor à New York au début des années 70, quand de jeunes adolescents vivant dans des quartiers défavorisés, comme Brooklyn ou le Bronx ont commencé à écrire, à taguer leur nom sur les murs de leur quartier, puis dans les moyens de transport comme les bus ou les trains. Pour eux, le graffiti est avant tout une manière de laisser sa trace, sa marque. Ce phénomène devient une vraie mode. Bientôt tags et graffiti se diffusent dans toute la ville et des trains en sont couverts, à l'intérieur comme à l'extérieur. Pour se distinguer les uns des autres, les graffeurs ou writers commencent à élaborer des styles originaux, puis à agrémenter leurs signatures de motifs, d'étoiles et de couleurs. Les graffiti deviennent de plus en plus élaborés et aussi de plus en plus grands : ils finissent par recouvrir de bas en haut les rames des métros. On peut en voir des exemples sur les photos de John Naar, Henry Chalfant et Martha Cooper. Au début des années 80, ces fresques aux couleurs vives et aux motifs inspirés de la bande dessinée et de la publicité attirent l'attention des galeries et des médias. Alors qu'il était jusque-là considéré uniquement comme une nuisance, le graffiti commence à être reconnu comme une forme d'art. certaines galeries new-yorkaises vont exposer les oeuvres de graffeurs et ces derniers vont au fur et à mesure travailler sur des toiles et un peu moins dans la rue. Au cours de cette exposition, j'ai regretté un peu le manque de recul pour certaines œuvres et surtout le manque d'éclairage pour l'ensemble. Une exposition intéressante malgré tout, elle vous donnera l'occasion de découvrir une forme d'art omniprésente et en perpétuelle évolution, de renouveler ainsi le regard que vous portez sur votre ville, sur la ville ! Keith Haring a forcément une belle place, il a aussi une vidéo. Né dans la rue - Graffiti se tient à la Fondation Cartier pour l'art contemporain du 7 juillet au 9 novembre 2009. A voir, surtout si vous avez loupé Le Tag au Grand Palais d'Alain-Dominique Gallizia (voir mon article ici dans les rubriques Street Art ou Graffiti) !

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