mercredi 4 novembre 2009

La cage aux folles

Ecrite par Jean Poiret en 1973, La cage aux folles est une pièce de théâtre inspirée par le film L'escalier de Stanley Donen. Elle a été jouée plus de 1800 fois par Jean Poiret et Michel Serrault et elle fait aujourd'hui partie du patrimoine français. 35 ans après c'est Christian Clavier et Didier Bourdon qui se partagent l'affiche et incarnent le couple Georges et Albin, alias Zaza. Evènement très attendu de la rentrée théâtrale, on en parle depuis presque un an ! Malheureusement cette seconde version est has-been... c'est vrai, le regard sur l'homosexualité a tellement évolué depuis quatre décennies que le couple Clavier/Bourdon est bien trop caricatural. Malgré quelques tentatives de mise à jour avec des personnages tels que Madonna ou Harry, le fils du Prince Charles cités dans la pièce, on reste bien trop éloigné de la réalité actuelle. De plus, il faut attendre la fin du 1er acte où l'on patine un peu, avant que la pièce trouve réellement son rythme. Par ailleurs, il est vraiment dommage que Christian Clavier garde des intonations de Jacquouille la Fripouille du film Les visiteurs, car il est par ailleurs jubilatoire, précieux à souhait dans le rôle de Georges. En revanche, Didier Bourdon reste peu crédible en imposante diva, il interprète sans finesse aucune le personnage d'Albin. L'anthologique scène de la biscotte restée gravée dans toutes les mémoires et que j'attendais avec impatience, est décevante et perd la quasi totalité de son charme. Pour vous donner une idée, cette scène bidonnante dans la version 1973, m'a fait ici juste sourire. Sans doute l'effet de surprise qui n'est plus... Mais enfin, pour revenir à Didier Bourdon, reprendre le rôle d'Albin après Michel Serrault, c'est un peu aller au casse-pipe tout de même ! Je dirais qu'il a le mérite d'avoir osé... Je n'en ai malheureusement pas fini avec les défauts de cette pièce ; en effet, on peut ajouter à la liste une mise en scène outrancière de Didier Caron où les acteurs font simplement office de faire-valoir au couple Clavier/Bourdon, on ajoutera une bien mauvaise interprétation du fils Laurent et de la future mariée Murielle, tous deux sont insignifiants, pour ne pas dire insipides. En revanche et pour finir sur une touche positive, très belle interprétation du comédien, danseur et chorégraphe, Thierry Laurion dans le rôle de Jacob.
Si comme moi, vous avez été fan de la version 1973 ou du film homonyme d'Édouard Molinaro, vous serez forcément désappointé. Au final, ce n'est pas un flop, mais ne vous attendez pas avec cette Caje aux folles à 2h30 de folie !

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