Dany Brillant

Histoire d'un amour, c'est le titre du nouvel album de Dany Brillant. Tout au long du spectacle, Dany chante, danse parfaitement sur des rythmes latino-jazz. Il est beau gosse, entouré de belles filles qui dansent toutes mieux les unes que les autres. Un spectacle qui se laisse regarder sans réfléchir... on se laisse emporter... je suis sortie de la salle avec une énorme envie de danser moi aussi... plutôt très agréable !

L'entracte

Une femme quitte sa place à l'entracte et aborde dans le hall un homme qu'elle reconnaît sans savoir où elle l'a déjà rencontré. Il lui propose de sortir faire une promenade plutôt que d'assister à la seconde partie du concert. "On n'est pas obligés…", lui dit-il. C'est dans une situation analogue que se trouvent les uns des autres, ils ont en commun un parcours ancré dans une relation forte devenue pesante ou simplement difficile. Pris entre la tentation de fuir et l'obligation de rester, ils se réveillent, et c'est au moins ça. Cinq nouvelles racontées par Hélène Lenoir, cinq nouvelles bouleversantes de justesse où les personnages sont enfermés dans une existence calibrée et sans avenir.

Paul & André Roth

Paul et André Roth, respectivement sculpteur et peintre, sont nés à Lyon le 26 août 1924. A l’âge de 7 ans, ils s’installent avec leur famille à Paris. Ils y resteront jusqu’à la guerre. L’Occupation, les lois raciales de Vichy, vont bouleverser leurs existences. L’arrestation de leur père pour résistance en 1943, puis de toute la famille en 1944, leur déportation à Auschwitz, puis à Buchenwald, déchirent leurs vies et laisseront en eux une marque indélébile. Survivants et libérés ensemble en 1945, ils ne retrouvent qu’une soeur aînée. Parents et soeur cadette ont été exterminés. Par la suite, ils tenteront d’oublier l’Horreur en se consacrant à l’Art. Rencontre ce jour là seulement avec Paul Roth (sculpteur) qui représentait (pour la peinture) son frère décédé, André Roth. Une rencontre bouleversante avec un homme qui porte encore la marque de sa détention dans les camps de la mort sur son avant bras.

La cuisine de Blanche Neige

Françoise, cuisinière aux multiples talents, et Michel, son assistant et admirateur sans faille, proposent une dégustation gustative de conte de fée. Ils décortiquent Blanche-Neige et s'interrogent : Comment survivre en forêt sans tente et sans boussole ? Comment préparer un coeur et des poumons humains ? Comment choisir une femme à épouser ? Comment garder sa dignité avec une tranche de pomme au travers de la gorge ? Et surtout : Comment jouer 12 personnages à 2 ? Une pièce originale et subtile de et avec Frédéric Chevaux & Peggy Semeria au théâtre du Renard, 12, rue du Renard à Paris 4.

L'empiafée

Avec ses couettes et son imperméable jaune canari, on redoute d’abord un one woman show lourdingue... mais Christelle Chollet cache bien son jeu. Derrière ce look mi-blondasse mi-frappadingue, on découvre une vraie comique qui nous entraîne dans un tourbillon délirant… impossible de résister ! Le spectacle vient à peine de commencer que vous sombrez déjà dans l’hilarité et quand l’Empiafée vous offre sa première chanson (d’Edith Piaf of course !), whaooooh, c’est une révélation, c’est la chair de poule, on est bluffé ; en effet, si Christelle Chollet est une vraie comique, elle est aussi une chanteuse digne de ce nom avec une parfaite maîtrise de la voix et une technique authentique. Un spectacle énergisant, alors foncez !

Rodin, le rêve japonais

Auguste Rodin, fasciné par la culture japonaise, a produit une série de dessins et de sculptures sur ce thème. C'est ce que nous offre aujourd'hui le musée Rodin avec cette exposition. En 1906, Rodin rencontre Hanako, une comédienne japonaise, cette dernière inspire Rodin qui produit 26 dessins et 26 sculptures évoquant la comédienne. Rodin aime le Japon et le Japon le lui rend bien, ses œuvres seront largement diffusées dans le pays. Citation d'Auguste Rodin : "Il n'y a point de recette pour embellir la nature. Il ne s'agit que de voir."

Si c'est un homme

On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savroir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité. Si c'est un homme occupe une place centrale dans la littérature de témoignage sur l'extermination des juifs d'Europe et l'univers concentrationnaire.